D'après café de faune.
Un fermier avait deux fils. L'aîné était si grand et si fort qu'il aidait tous les paysans des alentours à travailler la terre. Le cadet quant à lui était d'une grande intelligence et surprenait les gens par sa vivacité d'esprit. Pour cette raison, leur père les aimait bien tous les deux, mais différemment.
Un escargot, qui était jaloux du beau plumage des corbeaux, se réveilla un matin couvert de magnifiques plumes noires mais il s'en lassa assez vite. Cette histoire nous montre qu'il n'est pas nécessaire de désirer autre chose que ce que l'on a.
Dans un pays lointain vivait un vieux roi très aimé de ses sujets car il était d'une grande sagesse. Un jour un de ses conseillers le mit au défi de réconcilier le lion et la licorne, qui étaient en froid depuis des années. Le roi s'enferma avec eux dans son cabinet pendant deux jours et deux nuits. Quand ils en sortirent, ils n'étaient toujours pas amis mais tout de même beaucoup moins fâchés.
Un marchand ambulant avait perdu son fils, tué par un loup, et en ressentait une terrible douleur. Un soir, alors qu'il traversait une forêt, il tomba à son tour nez à nez avec un loup. La bête montrait les crocs, alors le marchand sortit son fusil et la tua. Il n'avait pas agi par vengeance mais parce que le loup était dangereux. Enfin il ne savait pas trop.
Un pêcheur était très malheureux car ses filets étaient toujours vides alors que ceux de son voisin débordaient de poissons. Rentré au port, il alluma un cierge à Saint Pierre et le supplia de lui donner de quoi nourrir sa famille. Le lendemain, tirant ses filets de l'eau, il y trouva un énorme mouton rempli d'or.
Un vieil avare dormait très mal depuis plusieurs mois. « C'est parce que tu es pingre » lui disait sa femme. « C'est parce que tu n'es qu'un vieil égoïste » lui disait son fils. Ils étaient loin de se douter que s'il dormait mal, c'était parce qu'un énorme crabe lui pinçait le nez pendant la nuit.
En menant paître ses moutons, un jeune berger trouva une belle flûte posée sur une grosse pierre. Quel magnifique instrument, se dit-il, en se demandant qui avait bien pu abandonner dans sa pauvre campagne un objet de si grande valeur. Curieux, il souffla dans l'instrument. Apparurent alors trois génies. L'un avait une tête de chien, le deuxième une tête de loup, le troisième une tête de mouton. Voyant cela, le jeune berger reposa la flûte où il l'avait trouvée et poursuivit sa route.
Dans les rues de la plus grande ville du royaume se trouvait un vieux mendiant méprisé de tous. Un jour un homme s'approcha de lui et lui dit : « je ne vais pas te donner l'aumône mais je vais faire mieux, car je suis un grand magicien. Je peux te rendre ta jeunesse perdue, je peux te donner toutes les richesses et tout le pouvoir de la terre, je peux t'offrir une mandoline. » Le mendiant dit qu'il voulait la mandoline et le magicien la fit apparaître. L'instrument devait être enchanté car il avait beau ne pas savoir en jouer, le vieux mendiant en tirait toujours un son relativement agréable qui ne dérangeait pas trop les passants.